• Ce qui nous attend...

    Sur injonction de la Commission Européenne de Bruxelles, le gouvernement de M. Valls va  devoir trouver, en 2015, 21 milliards d'économie, dont 3,7 milliards d'euros par diminution des dotations aux collectivités locales.

    Pour les agents de la fonction publique territoriale, tout est possible : le gel du point d'indice depuis 2010, qui va se poursuivre jusqu'en 2017 ; la limitation des avancements ; la fermeture de Nous sommes en première ligne !services publics, des regroupements, des mutualisations – mutations…

     Et, si l'on en croit les revendications de certains exécutifs locaux de toutes tendances, la remise en cause du statut de la fonction publique n'est vraiment plus un "tabou"…

    Cette politique est l'œuvre du gouvernement socialiste, mais de nombreux élus de droite se frottent les mains, la besogne sera faite…

    Dès lors, les prochains mois s'annoncent difficiles. Et à Laval particulièrement, puisque vont se combiner les effets de la gestion d'Aubert (avec le reliquat des emprunts toxiques), les effets de la gestion Garot-Boyer et les engagements de baisse d'impôts pris par la nouvelle équipe municipale.

    Les importantes carences dans l'entretien du patrimoine communal depuis de nombreuses années limitent étroitement les capacités nouvelles d'investissement ; la vente, très aléatoire, de certains éléments du patrimoine ne suffira pas à compenser.

    Ce sont au moins 5 millions d'euros de restrictions qui sont d'ores et déjà à trouver dans le BP 2015.

    Lors du conseil municipal du 6 octobre, le maire et son adjoint aux finances révélaient qu'il manquait 1,6 million d'euros dans le budget du personnel établi par M. Boyer et ses hommes en début d'année, comme quoi avoir regroupé la Direction des Services Financiers et la Direction des Ressources Humaines ne met pas à l'abri de ce genre d'aventure !

    Nous sommes en première ligne !

    Le Comité Hygiène Sécurité du 3 juillet 2014 avait à son ordre du jour le problème des risques psychosociaux au travail. C'est un dossier particulièrement consensuel. Et pourtant, la conduite de la réunion, particulièrement rigide et maladroite, a vite mis un terme prématuré aux débats. Les représentants des 3 syndicats ont été dans l'obligation de voter contre ce dossier en l'état.

    A tel point que le Maire, qui avait délégué la présidence de cette réunion à son adjointe, a dû rectifier le tir en adressant une lettre quelques jours plus tard aux 3 syndicats, en réaffirmant sa volonté d'une conduite "participative" des dossiers et son attachement au dialogue social.

    Mais lors du Comité Technique Paritaire du 25 septembre, le même dossier, conduit de la même façon, là encore, par son adjointe, conduisait de nouveau les représentants du personnel à ne pas voter favorablement. Et le même jour, un autre dossier aussi simple et consensuel que les modalités d'organisation des élections professionnelles du 4 décembre prochain, amenait tous les représentants du personnel à s'opposer au "règlement" imposé par la municipalité. Du jamais vu depuis que ces élections professionnelles existent. Un protocole négocié et consensuel était toujours mis en place à chaque échéance.

    Depuis avril, c'est, dans la gestion des ressources humaines et le dialogue social, comme si presque rien n'avait changé, ni dans le style, ni dans les méthodes…Ce qui nous attend...

    Alors, qu'en sera-t-il quand les dossiers difficiles viendront en débat ?

     

    La responsabilité des organisations syndicales sera lourde pour défendre l'ensemble des agents, et nos acquis de ces 50 dernières années. 

    Les élections du 4 décembre prochain doivent constituer un signal fort de l'ensemble des agents : nous n'accepterons pas n'importe quoi, à l'image de ce que le patronat et certaines organisations ont signé ces derniers mois dans le privé (avec la tromperie du "Pacte de responsabilité", par exemple).