LA COULEUR DU MÉPRIS

  

 

 « Il y a des hommes qui profitent de tout, même du mépris »

 

François-René de Chateaubriand (1848)

 

 

 

 

A l'heure où le festival de Cannes honore dans l'un des films en compétition, le talent de Jean-Luc Godard,  réalisateur du « Mépris ». C'est à un tout autre « G. » que je m'adresse dans ce billet d'humeur.

 

Jorge Livraga (écrivain et philosophe argentin) disait : «L'homme, blanc en Europe, noir en Afrique, jaune en Asie et rouge en Amérique n'est que le même homme teint de la couleur du climat. »

 

Puisque G. aime la périphrase,  je rajouterai, le concernant, que l'homme peut aussi avoir la couleur du mépris.

 

Mépris, que ce conseiller municipal, distille lors de chaque débat, à l'égard de personnes qu'il estime différentes. Je n'oublie pas que ses premières victimes furent les employés municipaux traités de fainéants et autres noms d'oiseaux. Et pour bien appuyer ses propos, G. avait joint le geste à la parole. Une grande classe, pour un conseiller se voulant le défenseur des valeurs chrétiennes...

 

Mépris, qui ne semblait pas avoir ému l'équipe de la majorité municipale, puisque, aucune parole, aucune mesure n'avait été prononcée pour condamner cette attitude. Je n'ose imaginer la sanction si un fonctionnaire municipal avait agi de la sorte.

 

Mépris, qui n'ayant plus de frein, ni de limite, a explosé lors du dernier conseil municipal, choquant, à juste titre, tous les participants mais que ne l'avaient-ils pas été auparavant ?

 

Sachez donc, G., que toutes ces personnes, que vous considérez ainsi, et qui œuvrent chaque jour pour le bien du service public, vous décernent... la palme d'or du Mépris.

 

Le rasoir à 2 lames est cassé…

 

L'opération Temps de Travail prévoyait 2 étapes :

1 – M. Zocchetto, ancien ministrable, nous enlevait 10 jours de congés, c'est fait !

2 – Son ami Fillon, devenu Président de la République, nous faisait travailler 39 heures payées 35 dès cet été, supprimant ainsi toutes les RTT promises avant même leur entrée en vigueur, c'est raté !

La municipalité comptait bien sur la réussite de ce plan pour tenter de compenser les difficultés budgétaires causées par les emprunts toxiques souscrits par leurs amis en 2006.

Et alors ?

Zozo soutient fillon 20 avril 2017 par FORUM-FO

Ils préparent un "Plan B" !

Ils vont désormais tenter de remettre en cause, à la baisse, par petites touches les RTT  promises, notamment par le biais de l'annualisation du temps de travail.

Et parce que nous n'étions que 250 au lieu de 1500 à manifester le soir du Conseil municipal du 19 décembre 2016, ils vont se croire tout permis...

Certes, le score médiocre de M. Fillon à Laval les a interpellés, mais ils comptent bien poursuivre localement son programme…

Merci, Patron !

Alors, une nouvelle manif s'impose pour leur faire payer nos 10 jours de congés perdus ! Elle ne durera que 2 fois 10 minutes, et vous pourrez y associer vos familles, vos amis, vos voisins !

Chacun la fera dans son bureau de vote, en toute tranquillité et sérénité… ça sera utile pour l'avenir, et ça fera du bien pour supporter ce qui s'est passé…

Parmi les candidats aux élections législatives, nous rappelons à votre bon souvenir 3 élus municipaux de Laval qui ont voté la suppression de nos 10 jours de congés…

Sachez les reconnaître dans cette galerie de portraits.

Cliquez sur chaque photo, et lisez le résultat.

 

 

 

4 avril 2014 - 4 avril 2017

Le vendredi 4 avril 2014, vers 19h 15, François Zocchetto était élu maire de Laval. Il succédait à M. Boyer (Jean-Christophe). Voici le compte-rendu de la séance :

Télécharger « CM 20140404.pdf »

3 ans déjà, comme le temps passe…

 

Bon anniversaire,

M. Zocchetto !

 

 

Le gâteau d'anniversaire

 

 

 

Nous sommes pile à mi mandat. C'est l'heure d'un premier bilan.

 

Les lavallois en seront juges. Nous mettons donc, à cet effet, en Open Data, le programme de M. Zocchetto lors des élections municipales de 2014, à l'intention de tous, élus sans mémoire, citoyens sans archives ; cet outil permettra ainsi à chacun de relire et de comparer.

 

 

L'original du journal complet de 12 pages en couleur, cliquez sur le lien :

Télécharger « journal Zocchetto.pdf »

Le même document, en noir et blanc plus facile à télécharger et imprimer :

Télécharger « journal Z 201404.pdf »

Pour beaucoup parmi les lavallois, certainement, M Zocchetto n' a pas fait tout ce qu'il a dit…

 

Et pour les agents territoriaux dont il est le patron ?

 

 

" François Zocchetto dit tout"

 

Justement, à nous, il n'avait pas tout dit...

Pour les fonctionnaires territoriaux, il a même manifestement fait ce qu'il n'avait pas dit avant, même si on pouvait s'en douter… il n'est d'ailleurs pas le premier, mais il est allé très loin. Le bilan de ces 3 années en matière de politique RH à la Ville et à l'Agglomération de Laval est le plus mauvais de tous les temps. Ce temps que, sur le plan social, M. Zocchetto a ainsi fait reculer à Laval, comme son ami Fillon rêve de le faire reculer en France !

 

 

Son bilan à la mi-temps : carton rouge !

 

Un climat social dégradé, 10 jours de congés en moins, la désorganisation de nombreux services, une démotivation sans précédent, un nouveau régime indemnitaire peu transparent, le refus de nommer des agents qui ont réussi un concours ou un examen, des recrutements sans déclaration de vacance de poste, des privatisations rampantes, des mutualisations brouillonnes et peu performantes, des avancements chichement accordés, des primes modestes supprimées aux agents les plus modestes, des voitures de fonction pour son entourage avec utilisation privée aux frais du contribuable, le mépris, la tendance clairement affichée de nous prendre pour… "des petits naïfs" !… "et alors !"

 

Les agents territoriaux payent aussi pour les emprunts toxiques souscrits en 2006 par… les amis de M. Zocchetto ! "et alors !"

 

La main du patronat ?

 

Mais cette politique n'est-elle pas fortement suggérée par le patronat local ?

C'est ce qu'un livre récent pourrait laisser entendre…

La journaliste Anne Nivat a enquêté auprès des chefs des grandes entreprises locales, notamment "un club des 5" qui se vante de mettre les hommes politiques locaux sous contrôle…

"A Laval, comme partout ailleurs, non seulement les patrons ne font plus confiance aux politiques, mais ils les conseillent, les surveillent, jusqu'à les remplacer en partie pour s'assurer d'une action juste et effective dans le sens qu'ils souhaitent" (page 210).

 

Ouest France du samedi 18 mars 2017 en a fait un article illustré d'un dessin de Troud très explicite :

Cliquez sur l'article pour le lire plus facilement 

 

Mi-mandat ou fin de mandat ?

 

Mais qui sera maire, et donc notre patron, dans 6 mois, car l'interdiction du cumul des mandats va désormais lui être appliquée par la loi dès le 1er octobre 2017 ?

 

Il l'a dit, il l'a écrit, 2 fois même dans son journal (ci-dessus) lors des élections municipales de 2014, aux pages 2 et 12 :

 

"Je serai maire de Laval pendant toute la mandature, pendant les six années, de 2014 à 2020"

 

La preuve 

Télécharger « cumul mandat Z.pdf »

Le même document dans notre visionneuse :

 

Juré ! et il tiendra sûrement parole, car il n'est manifestement pas de la même trempe que son ami Fillon qui avait déclaré devant tous les français :

 

"si je suis mis en examen, je ne serai pas candidat"...

 

 

Maintenant, à défaut de devenir ministre comme il l'espérait, s'il choisissait le sénat, avouons que ça pourrait se comprendre !

 

Que ferions nous à sa place, vu les avantages du Sénat ?

 

 

Pour les fonctionnaires :

32 heures de travail hebdomadaire, 

11 semaines de congés payés minimum par an

Des salaires de 3000 à 6000 euros pour des emplois identiques à ceux de la fonction publique territoriale (jardinier, chauffeur, secrétaire...)

Et pour les sénateurs, relisez l'enquête de "Pièces à convictions" intitulée "Nos très chers sénateurs" qui a été diffusée sur France 3 le 28 janvier 2015...

 

 

Et il pourrait toujours, comme son ami Fillon, avoir une assistante parlementaire qui assurerait la liaison entre le Sénat et son ancienne mairie…

 

 

Qui va à la chasse, perd la place…

 

 

Mais il ferait alors courir un grand risque supplémentaire à son équipe en ne restant pas Maire. A Laval, le passé fourmille d'exemples de passations ratées en cours de mandat : Yves Patoux en 1994, Roland Houdiard (qui a vite repassé la place au titulaire d'Aubert avant la chute…), M. Boyer (Jean-Christophe) en 2012… Tous ont été battus ensuite...

 

Une véritable malédiction

 

Et pourtant les prétendants ne manquent pas au sein de l'actuelle Municipalité : normal, la nature a horreur du vide…

 

 

Bref !

  

Un bilan à mi-mandat qui laisse peut-être déjà entrevoir à terme le cadeau d'une veste sur mesure qui, elle, n'aura pas été achetée par "un ami" chez le couturier de luxe Arnys, mais payée par une souscription des fonctionnaires territoriaux qui ont de la mémoire ! Et il n'aura pas besoin de la rendre...

Après tout, le cadeau de départ, c'est une tradition solide et sympa dans nos services…

 

Exclusif ! François Zocchetto passe à confesse...

 

 

M. Zocchetto a supprimé l'indemnité de chaussures de 32,74 euros (par an) aux agents les plus modestes de la Ville de Laval... et alors !?

 

Son ami Fillon se fait offrir des costards à 6 500 euros par un "ami" généreux, et sûrement désintéressé, pour un total de 48 500 euros depuis 2012, chez Arnys, un des tailleurs les plus huppés de la capitale...

L'enquête du Journal Du Dimanche

http://www.lejdd.fr/Politique/Qui-a-paye-les-costumes-de-Francois-Fillon-853667

 

Conclusion : M. Zocchetto n'est pas un "ami" des agents les plus modestes...

Laboratoire social

 OUI !

Une étroite relation existe bien entre le taux d'emprunts souscrits...

et l'évolution du temps de travail !

Les chercheurs s'activent, et les observations récemment réalisées sur quelques spécimens viennent le confirmer : le choix des emprunts a une conséquence directe sur le temps de travail et son évolution.

 

Dans une grande collectivité (nous l'appellerons "L"), un emprunt souscrit en 2006 à un taux devenu toxique (jusqu'à 50 %) a eu pour conséquence la perte de 10 jours de congés pour plus de 1500 salariés, modestes pour la plupart.

 

Dans une petite PME familiale (nous l'appellerons "F"), un emprunt de 50 000 euros astucieusement souscrit en 2013 auprès d'un ami fortuné et bien décoré, sans intérêts, sans déclaration et sans échéancier de remboursement, n'a eu aucun effet sur le temps de travail de l'unique employée (que nous appellerons "P").

 

 Si le temps c'est de l'argent, l'argent c'est aussi du temps…