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    Lorsque cette histoire nous a été rapportée, nous sommes restés, dans un premier temps, sceptiques. Nous avons donc vérifié et nous en sommes tombés sur le derrière pour rester poli.

     

    Voici l'histoire.

     

    La semaine dernière un salarié de la ville de Laval s'est blessé à une main. Une entaille, tendon touché. Aussitôt collègue et hiérarchie appellent les secours, réponse du médecin régulateur « l'accident n'est pas suffisamment grave, faites appel à une ambulance privée, un déplacement (SAMU, Pompiers) ça coûte trop cher à la sécurité sociale ».

     

    Appel au privé est donc fait mais personne n'accepte de venir transporter le blessé.

     

    Pour rappel il n'est pas autorisé de transporter un collègue blessé aux urgences, c’est ce qui est expliqué dans les formations SST (Sauveteurs Secouristes au Travail)

      

      • Il est finalement fait appel à l'épouse du salarié blessé qui a dû se rendre sur le lieu de travail de son époux pour l'emmener elle-même à l'hôpital!!!     

    Scandaleux, inacceptable...Questions, comment sont organisés les secours à la ville de Laval ? Qui doit transporter un accidenté du travail ?

     

    Ne sommes-nous pas devant un exemple de refus d'assistance ?

    Scandaleux, inacceptable...   A la ville de Laval, depuis de nombreuses années nous réclamons que quelqu'un assure la mission obligatoire pour l'employeur: d'Agent Chargé des Fonctions Inspection en hygiène et Sécurité (ACFI) *

     

    Une fois encore le respect de la légalité n'y est pas, il s'agit d'un avantage et de sécurité pour le personnel, par contre le maire et ses amis savent-vous expliquer à quel point ils sont vertueux et légalistes quand ils vous retirent des acquis.

    Scandaleux, inacceptable...

    * Qui peut occuper la fonction d'ACFI ? / Quelles sont les missions d'un ACFI ?  

    L'obligation :
    Décret n° 85-603, article 5 : « L'autorité territoriale désigne le ou les agents qui sont chargés d'assurer une fonction d'inspection dans le domaine de l'hygiène et de la sécurité ou peut passer convention à cet effet avec le centre de gestion. » Ces agents contrôlent les conditions d'application des règles d'hygiène et de sécurité  (Code du Travail) et proposent à l'autorité territoriale compétente toute mesure qui leur paraît de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail et la prévention des risques professionnels. En cas d'urgence ils proposent à l’autorité territoriale les mesures immédiates qu'ils jugent nécessaires. L'autorité territoriale les informe des suites données à leurs propositions.
               

     Scandaleux, inacceptable...

     

    Si vous souhaitez en connaître plus :

    L’ACFI : "Statut et missions ou référentiel pour la pratique de la fonction d’inspection"

    http://www.intefp-sstfp.travail.gouv.fr/datas/files/SSTFP/sstfp_acfi_2009_07_21_ref_stat_miss_FNCDG.pdf

     


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    En inaugurant la "Station F" (pépinière parisienne et huppée de start-up ), devant un public béat d'admiration, Macron a délivré un bel exemple de sa pensée complexe :

    Si sa pensée est complexe, elle n'a rien de novateur, c'est le mépris de classe...

    Si le nouveau gouvernement est "en marche", une de ses premières mesures sera de geler la rémunérations des fonctionnaires : rien de neuf sous le soleil...

    Probablement que les fonctionnaires sont de ceux que l'on croise dans les gares et qui ne sont rien...


  • C'est le buzz du moment.

    Celui qui s'apprête à tondre les salariés et fonctionnaires ne répondra pas aux questions des journalistes le 14 juillet prochain... au motif de sa "pensée trop complexe" qui ne se prêterait pas à cet exercice...


    on a tenté de décrypter le langage Macron


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    DEPART DU DGST DE LA VILLE DE LAVAL, JEAN-MICHEL MACRAJean-Michel Macra, Directeur Général des Services Techniques de la Ville de Laval, quittera ses fonctions le 30 juin prochain pour prendre la direction des services techniques de la Ville de Vannes.

    Il était arrivé en 2012 sur le poste de DGST alors vacant consécutivement à un complexe jeu de chaises musicales : départ du DGS de la Ville de Laval : M. Guillou, remplacé  par M. Milcent suite à un appel à candidatures infructueux, et enfin lui-même remplacé par M. Macra.

    M. Macra récupéra la responsabilité des services techniques alors que ceux-ci se trouvaient dans un état de délabrement avancé par les effets conjugués de la gestion de la municipalité sortante et du  management singulier de son prédécesseur, M. Milcent.

    5 ans plus tard, qu'en est il ?

    La situation des services techniques n'a cessé de se détériorer. La nouvelle municipalité n'a manifestement pas pris la mesure de l'ampleur des difficultés des services techniques, et a laissé la situation se dégrader. Elle s'est contentée de reprendre et amplifier la politiqueDEPART DU DGST DE LA VILLE DE LAVAL, JEAN-MICHEL MACRA de la municipalité sortante : restriction aveugle des moyens humains, matériels, sans aucune écoute des alertes des cadres, des chefs de service, avec pour seul fil conducteur l'économie de la "masse salariale", appliquée sans discernement et sans intelligence. Il en a résulté un état de paupérisation qui touche désormais tous les compartiments des services techniques et plus particulièrement ceux qui doivent répondre à des besoins croissants avec des moyens en décroissance constante.

    DEPART DU DGST DE LA VILLE DE LAVAL, JEAN-MICHEL MACRALes effets néfastes de cette gestion au fil de l'eau ont été amplifiés par ceux d'une mutualisation mal anticipée, mal réfléchie, mal accompagnée, conduite sous des contraintes qui auraient du être largement anticipées, telles que le désengagement de l'État dans l'instruction des autorisations d'urbanisme, ou bien encore les transferts de compétence vers l'agglomération en matière de planification urbaine, d'eau et d'assainissement. Ces étapes de mutualisations successives ont conduit à un véritable démantèlement, un dépeçage systématique, de la direction des services techniques de la Ville de Laval :

    • Amputation du service droit des sols de la direction de l'urbanisme par la création d'un service commun,
    • Dépouille du service géomatique de ses responsabilités et prérogatives avec placardisation de ses agents,
    •  Mutualisation via transfert de compétences des restes de la direction de l'urbanisme,
    •  Éviction du directeur de la direction des bâtiments, bricolage hâtif d'un intérim s'appuyant sur un cadre de l'agglomération, puis amputation de cette direction par mutualisation et création d'un service commun,
    •  Amputation de la direction de l'eau et de l'assainissement suite à transfert de compétence.

     

    La mutualisation : Une démarche "conviviale" , vraiment ?

    Dans la Lettre des Agents Municipaux d'avril 2015, M. Zocchetto écrivait :

    "Quelle est votre méthode ?

    ...Ce qui importe c'est bien que ce changement - cette évolution - se fasse avec l'ensemble des agents et qu'ensemble nous partagions un sentiment d'appartenance et de fierté d'être agent public". Il souhaitait "préserver la relation élus/collaborateurs". Et il ajoutait : "Ces contacts de proximité ont le charme de la simplicité et d'une certaine convivialité"...

    DEPART DU DGST DE LA VILLE DE LAVAL, JEAN-MICHEL MACRA

    La convivialité, je vous la mets à part ? 

    C'est cette "certaine convivialité" qu'ont du subir M. Macra et ses équipes ces dernières années : la disparition anarchique de l'ensemble des directions et services, sous couvert d'une mutualisation conduite sans intelligence, sans aucune réflexion d'accompagnement en dehors de vagues interventions des étudiants de l'INET pour entretenir l'illusion et surtout minimiser le coût de la réflexion.

    Il restait à achever la liquidation complète et définitive de la direction des services techniques en procédant à une nouvelle étape de mutualisation, dont l'annonce a été faite en février 2017 à l'occasion d'une grand messe. Plus discrètement, dans le secret des bureaux de l'agglomération, le partage des responsabilités de la nouvelle structure intégralement transférée à l'agglomération a été réglé par un cercle restreint d'initiés et intéressés.

    Il fut proposé à M. Macra d'occuper un strapontin en devenant le subalterne d'un fidèle historique de tous les Systèmes, M. Lamare, et d'être très patient en attendant que celui-ci veuille bien faire valoir ses droits à la retraite en 2020 pour éventuellement prendre sa place…

    M. Macra s'est honoré en refusant une telle  proposition aussi inacceptable et scandaleuse, qu'indigne et  scélérate. Il a rappelé qu'il occupait un emploi fonctionnel et que le statut prévoyait une procédure dite de décharge de fonction, assortie de droits et garanties, que son employeur pouvait à tout moment la déclencher en informant notamment le conseil municipal. Jugeant cette proposition pour ce qu'elle était, c'est-à-dire une provocation invitant à son  départ, il s'est mis en quête de trouver un autre employeur.

    Telles sont les raisons profondes de son départ vers la Ville de Vannes. Nous lui souhaitons bonne chance, et de trouver là bas un employeur plus respectueux des fonctionnaires, de leur statut, de leurs compétences et savoirs faire professionnels.

    Bien évidemment ce nouvel épisode a laissé des traces durables et profondes au sein des directions et services dont le sort reste à régler dans le cadre de la dernière phase de mutualisation. Les différentes directions ont eu l'occasion de décrire le malaise suscité par les conditions mêmes de cette démarche. Une demande collective de rencontre a été sollicitée auprès du sénateur maire et président. Elle reste  sans aucune réponse à ce jour...

    Enfin, dernier bricolage économe en date, l'intérim consécutif au départ de M. Macra sera assuré par le DGS, M. Thomas, jusqu'au 31 décembre 2017, date à laquelle ce dernier fera valoir ses droits à la retraite…


  • L'addition, siouplaît !

    TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

    Le résultat des élections législatives des 11 et 18 juin 2017 à Laval aura largement contribué à mettre en évidence le désordre municipal, que nous vivons d'ailleurs chaque jour dans le cadre de notre activité professionnelle.

    M. Zocchetto, ancien ministrable, déjà largement désavoué quelques semaines plus tôt dans son soutien inconditionnel à son ami Fillon (arrivé 2ème seulement à Laval avec 23,98 % des voix), est directement atteint par le résultat des élections législatives.

    Tout d'abord, ce sont pas moins de 3 de ses adjoints qui se sont affrontés.

     

     TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

    Mme Soultani-Vigneron, sa 1ère adjoint qu'il soutenait officiellement, a été éliminée dès le 1er tour.

    Son adjoint aux finances, Philippe Habault, a dû se contenter de 3,62% des voix (un taux intéressant comparé à ceux des emprunts toxiques...).

    Arrivée en tête des candidats issus de la municipalité, notre ex-collègue Béatrice Mottier a dû s'incliner au 2ème tour face à Guillaume Garot qui obtient 63,72 % des suffrages lavallois, atteignant plus de 70 % dans plusieurs bureaux, et même 76,23% à Saint-Nicolas.

     

    TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

     

    TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53"A Laval, les résultats sont très étonnants", déclare M. Zocchetto dans Ouest France du 19 juin. Il sent bien que le score est médiocre dès lors qu'un membre de son équipe municipale est en lice, ce qui n'est pas le cas dans la 2ème circonscription.

    L'opposition entre Mme Soultani et Mme Mottier semble exacerbée pour les observateurs.

    La presse ne s'y trompe pas, d'ailleurs.

    "Ce scrutin laissera des traces dans la majorité" écrit Ouest France le 21 juin.TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

    "Ce n'est un secret pour personne qu'au sein du conseil municipal, les deux femmes se détestent cordialement" souligne le Courrier de la Mayenne dans son édition du 22 juin 2017.

    Guillaume Garot de commenter tranquillement :TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

    "A Laval comme en Mayenne, je m'attache à rassembler, pas à diviser. Mais n'oublions pas que dans cette élection, trois adjoints au maire étaient candidats les uns contre les autres. J'imagine que cette image d'une équipe municipale disloquée a aussi pesé dans le vote" (Ouest France du 21 juin 2017).

    Un proche de la Municipalité de dire tout haut ce qui se murmure tout bas :

    "sur le changement du temps de travail des employés municipaux, qui sont quand même 1500, soit plusieurs milliers d'électeurs avec leurs familles, il eut été plus judicieux d'attendre des réformes nationales au lieu de leur supprimer 10 jours de congés. Notre candidate s'est tout pris dans la figure, et elle ne le méritait pas !".

    Et François Zocchetto de le reconnaître à demi-mot, en déclarant : "Sur la première circonscription, les choix ne sont pas que sur la politique. L'étiquette politique n'a pas joué" (Ouest France du 19 juin).

    Après le 1er tour, Mme Soultani a démissionné du conseil municipal. Et certains élus, ânonnant des "éléments de langage" issus d'un cerveau fertile, essaient d'expliquer le résultat, sans trop y croire, par la seule personnalité de Béatrice Mottier, qui était pourtant en tête des candidats issus de la liste Zocchetto au 1er tour, et qui fut pourtant facilement élue sur sa personne au Conseil départemental en décembre 2015.

     

    TEMPS de TRAVAIL, EPISODE 53

    Encore une petite boutique du centre ville qui ferme...